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aristide duru maire de vanves - Page 8

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 19 – VANVES, UN CANTON DE LA SEINE TRES SOLIDAIRE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Ses élections départementales nous donnent l’occasion de rappeler qu’entre 1914 et 1918, le canton de Vanves faisait parti de l’arrondissement de Sceaux et du département de la Seine qui était doté d’un conseil de département  qui faisait également fonction de conseil municipal de Paris. Henri Mayer, (Parti Républicain radical) maire d’Issy-les-Moulineaux de 1894 à 1903 et de 1908 à 1911, avait été élu Conseiller général du canton de Vanves en 1911 (après le décès d’Etienne Jarrousse), puis réélu en 1912, et a été le Conseiller général du canton de Vanves durant la période de la Grande Guerre.

    Ce conseil Général de la Seine a été un soutien important dans l’action de la ville de Vanves alors dirigé par Aristide Duru pour assurer un ravitaillement et des stocks de charbon. Dés l’été 1915, le Conseil Général de la Seine décidait de la constitution d’un stock d’approvisionnement de précaution pour les besoins essentiels de la population, et le préfet signait une circulaire dans ce sens.  Vanves a  ainsi pu connaitre « une situation relativement privilégiée », car cette aide était couplée avec les efforts incessants du maire du maire Aristide Duru pour assurer ces stocks. Elle était même « l’une des rares commune où le stock fourni par le Conseil général de la Seine, était constituée » selon son maire. Ce qui n’était pas exempte de critiques car certains élus vanvéens  (sûrement de l’opposition d’alors) considéraient que « le conseil général  de la Seine s’était trompé en constituant des stocks de précaution car si cette quantité de charbon avait été laissé au commerce libre, on n’aurait pas une hausse exorbitante du charbon et à l’exploitation qui en est faite » comme ils l’avaient exprimé lors du conseil municipal du 15 Novembre 1916. Il n’en a pas moins continué dans ce sens. A l’été 1917, cette assemblée départementale décidait de constituer un stock de précaution pour l’hiver 1917-18 dont il a supporté 1/5éme de la dépense. Le président du Conseil Général de la Seine est même venu rendre visite au maire de Vanves en 1917  alors qu’il faisait la tournée de l’ensemble des communes et cantons de ce département. Occasion de constater « le même élan de générosité qui a présidé à l’éclosion de nombreuses oeuvres de guerre », « le même souci de l’intérêt général », « la même passion du bien public »… « avec des moyens différents suivant leurs ressources, sans tenir compte de la fatigue causée par un labeur incessant, tous les maires ont fait magnifiquement leur devoir avec toute leur intelligence et tout leur cœur »

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 16 – UN NOEL 1914 AU GOÛT AMER

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Voilà 100 ans, cette trêve des confiseurs fut marqué par un Noël fraternelle dans les tranchées entre soldats français, anglais et allemands qu’a immortalisé en 2005  dans son film « Joyeux Noël » Christian Caron, programmé lors de la séquence « cinéma » des cérémonies du 11 Novembre 2014 à Vanves. Pourtant Décembre 1914 marque le retour du gouvernement à Paris et l’offensive de la IVéme armée française en Champagne qui se solde par un échec,  avec, surtout,  cette guerre de tranchée étendue sur 650 km de la mer du Nord à la Suisse

    A Vanves, en cette fin d’année 1914, ses fêtes de Noël et du Nouvel an ont un goût amer. Les vanvéens ont compris comme tous les parisiens et franciliens que l’état de guerre s’est installé, car la guerre ne sera pas aussi brève qu’ils l’espéraient. Les confiseurs ont donné une dimension militaire et patriotique à leurs boîtes de chocolat et de nougat, en forme de poupées alsaciennes ou de bicorne de général.  « La traditionnelle bûche à moitié brûlée a été remplacée par « la tranchée » sorte de cartonnage ayant l’aspect d’un buisson grivé derrière lequel de petits soldats sont agenouillés, fusil à l’épaule et doigt sur la gâchette » raconte un journaliste de l’époque, en ajoutant que les bonbons sont baptisés ainsi : « Les pruneaux du général Joffre », avec des réductions d’obus en chocolat, ou « les godillots du troupier » également en chocolat ou « les boutons de capote » en réglisse ».   Mais l’ambiance n’est guére à la fête, le préfet de Police Paris ayant pris un arrêté stipulant que les restaurants de la capitale devront fermer à 22h que le ministre de l’intérieur corrige en décidant la ré-ouverture des salles de spectacles jusqu’à 23h. Malgré tout, les cinémas sont bondés parait il 

    A Vanves, le Conseil municipal s’est même réuni le 30 décembre 1914 pour voter son budget 1915 qui se monte à 581 254 frs. Aristide Duru revient sur les démarches effectuées pour obtenir la réouverture d’une partie du lycée pour permettre aux familles vanvéennes d’envoyer leurs enfants comme éléves externes dans cet établissement plus proche de chez eux. Mais les élus vanvéens se sont surtout inquiétés des conséquences de la mobilisation sur son service d’incendie, le capitaine des sapeurs pompiers de Vanves étant absent depuis Août 1914, malgré de courtes apparitions. « La mobilisation a sensiblement réduit le nombre de pompiers. Ils sont une quinzaine environ à assurer ce service et ils peuvent répondre facilement aux urgences en cas de sinistre » répond le maire à la question orale d’un conseiller municipal, en se voulant alors rassurant, après un incendie assez violent chez un maraîchier de l’avenue Victor Hugo qui a pu être maîtrisé.  Mais cette question reviendra à l’ordre du jour de l’assemble municipale à la suite d’autres incendies durant cette guerre.

    Pour la première fois, il n’y aura pas de réception pour le Nouvel An  à l’hôtel de ville de Vanves, la Municipalité ayant décidée de l’annuler vu les circonstances. « La municipalité se tiendra entre 14H et 15H dans le cabinet du maire pour recevoir les citoyens qui désireraient leur serrer la main » annonce alors Aristide Duru.  

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 15 - DES TRAMWAYS NOMMES DESIR

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». L’ouverture de la ligne de tramway T6 entre Châtillon (terminus de la ligne 13) à Velizy (Centre Commercial Velizy 2), très désirée, dont les vanvéens vont profiter, donne l’occasion de rappeler que le tramway était en 1914, un moyen transport en commun très développé : Ainsi entre 1877 et 1927, une ligne venait de Clamart en suivant pratiquement la ligne actuelle du bus 189 pour relier Vanves, où il y avait un terminus pour rejoindre ensuite l’hôtel de Ville de Paris. Une autre reliait Clamart à Malakoff en empruntant les rues Macheron-Larmeroux-Ernest Laval. Une 3éme ligne formait une boucle à partir de la porte de Versailles en passant par le boulevard du Lycée, la place de l’insurrection, les rues Mary Besseyre, Jullien et 4 Septembre.

    D’ailleurs le tramway a occupé les élus de Vanves de cette époque pendant toute la durée de la guerre car il souhaitait la mise en place d’une ligne entre Vanves et Chatelet par la compagnie Parisienne du tramway pour remplacer la ligne Vanves-champ de Mars qui n’avait pas survécu à la fermeture de l’Exposition Universelle de 1900 et avait agonisé jusqu’en 1902. Mais celle-ci refusait de le faire tant que sa suppression n’était pas officialisée comme l’indiquait Aristide Duru lors du conseil municipal du 11 Août 1916. 

    Cette ligne Vanves-Champ de Mars était gérée par la compagnie des Tramways de Vanves à Paris qui avait connue quelques soucis de gestion, à tel point que sa liquidation était devenue définitive après l’échec de 2 adjudications, ce qui devait entraîner un déclassement de cette ligne pour les sections non empruntées par d’autres lignes de tramway. Du coup, le Plateau de Vanves n’était plus desservi du tout depuis 1900. Malgré les protestations de la municipalité auprès des pouvoirs publics « contre cette situation intolérable ». Entretemps, lors d’une réorganisation du réseau départemental dans le sud de la Seine, la ligne Vanves-Châtelet « donnant toute satisfaction à la population » avait été concédée à la Compagnie Parisienne de Tramway. Mais cette dernière n’avait jamais rétabli cette ligne sous prétexte qu’elle n’était pas tenue par le décret de concession tant que l’annulation de la concession Vanves-Champ de Mars ne serait pas devenue définitive. Du coup le Conseil municipal de Vanves s’est emparé de cette affaire en faisant régulièrement le point de la situation comme le 11 Août 1916, puis le 30 Novembre 1916 où il a voté un vœu demandant aux pouvoirs publics de mettre en demeure cette société d’exploiter cette ligne, réitéré le 17 Mars 1917.

    Une autre ligne passait par Vanves, entre Clamart et l’hôtel de ville de Paris qui avait été victime des conséquences de la guerre : Un terminus intermédiaire existait à Vanves qui était fort pratique, car il permettait aux vanvéens d’être assuré d’avoir une place. Mais le conflit a entraîné sa suppression, les vanvéens devant monter dans les tramways qui descendaient de Clamart, déjà bondés de voyageurs. Du coup, la municipalité demandait le 17 Mars 1917  qu’un certain nombre de places soient réservées dans les tramways venant de Clamart, et surtout que le terminus soit rétabli, ce qui fut fait au cours du printemps 1917. La Compagnie avait fait remarqué aux élus que ce terminus avait été supprimé à cause du manque de personnel dû à la mobilisation, et qu’elle avait fait appel aux femmes pour remplacer les hommes pour conduire ces trams, contrôler les passagers, mais aussi de la crise du charbon qui l’obligeait à exercer un service restreint.

    Ce n’est que le 16 Octobre 1917 que cette ligne Vanves-champ de Mars  a été déclassée. Du coup le maire a soumit au conseil municipal du 17 Novembre 1917 un vœu particulièrement « énergique » demandant la mise en service de la ligne Vanves-châtelet. Le ministre des travaux publics lui a répondu qu’il appartenait au préfet de police de prescrire l’ouverture de cette ligne tout en faisant remarquer que la Compagnie Parisienne du tramway rencontrait des difficultés pour la construction de la nouvelle ligne en raison notamment de la pénurie de matériels de voies. Et il indiquait qu’il avait demandé au préfet de rappeler dés que les circonstances lui paraissaient opportune, l’obligation qui lui était imposée.

    D’ailleurs les responsables  de cette compagnie avaient adressé un courrier au Sénateur Magny pour indiquer que « l’état de guerre fort long ne leur avait pas permis de construire cette ligne dans les conditions normales de temps de paix ». Et qu’elle se voyait dans « l’obligation d’en différer l’exécution à cause de la pénurie de matériaux nécessaires à son aménagement (rails, croisements, caténaires, poteaux,  fil de trolley), d’ouvriers professionnels qu’exige la pose de voies ferrées ». Si les travaux d’entretien nécessaires étaient effectués, ils se limitaient à l’urgence, notamment le renouvellement de voie,  en arrivant difficilement  à se procurer des rails à des prix exorbitants. Sans parler de l’impossibilité de trouver de nouvelles  rames pour assurer ce nouveau  service, ne pouvant en acheter nulle part

    Ses réponses donnent une idée des difficultés que rencontraient ses compagnie du fait du manque d’homme remplacé par des femmes,  obligées de limiter le service pour réduire la consommation d’énergie au profit des usines travaillant pour la guerre, ce qui les avait contraint à reporter de 21H30 à 20H le départ des dernières rames sur les voies pénétrantes. « Nous nous trouvons dans l’impossibilité du point de vue financier, de reprendre une opération dont le coût actuel dépasserait d’un façon invraisemblabe les prévisions que nous avons pu faire en 1910 avant qu’une hausse inimaginable n’ait majoré les prix de tout ce qui concourt à la mise en exercice d’une ligne de tramway » expliquait l’un des responsables de cette compagnie dans un  courrier au maire de Vanves. Il est intéressant de noter que cette première guerre mondiale avait définitivement réglé le sort des derniers omnibus à chevaux qui ont disparus, amenant les compagnies de tramways à électrifier l’ensemble de leurs lignes. Mais elle a aussi laissé, au lendemain de la victoire,  dans un piteux état, le matériel à cause du mauvais entretien, de l’absence de pièces détachées, des surcharges en voyageurs… ce qui explique leur abandon progressif.

     

    A SUIVRE….